Après la démission de l’ex-ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle Issa TCHIROMA Bakary, l’actuel MINJEC (Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation Civique) a été nommé ministre de l’Emploi par intérim.
À Yagoua, la nouvelle a été accueillie comme une aubaine par les jeunes de la localité sortis en masse pour manifester leur joie envers le Président de la République Paul Biya. À bord de motos, drapeau à la main, ces derniers ont affirmé leur soutien inconditionnel au chef de l’état. Une reconnaissance infinie placée en Paul Biya après avoir nommé le ressortissant de Yagoua au poste de ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle par intérim.

D’un autre côté, la nomination de Mounouna Foutsou à ce poste suscite une analyse profonde. Yvan Gaon Issekin, Politologue et chercheur spécialisé en science politique à l’Université de Yaoundé II, cette nomination intervient comme une stratégie à trois volets.
Le premier volet est tout simplement le contour du remaniement ministériel avant les élections présidentielles ce remaniement qui aurait pu causer un changement radical socio-politique. Le second est une vision économico-financier en ce sens que la jeunesse et la formation professionnelle sont deux domaines étroitement liés. Le troisième volet et peut-être le plus politique de tous, est dit géopolitique. Un fils de l’extrême-nord pour remplacer un fils du nord et un possible règlement de comptes.
Un climat politique tendu qui sévit dans le nord à la veille de la grande messe électorale au Cameroun. Des décisions politiques et des formations de camps politiques sont de plus en plus fréquentes. Une situation qui invite de plus en plus les jeunes s’inscrire sur les listes électorales pour avoir leur destin en mains.