Plus de 520 Maliens en situation irrégulière refoulés en Mauritanie 

Pierre Ngatti
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Les personnes refoulées étaient en situation irrégulière et sans carte de séjour. Révèle le Dr. Anadolu Boulaye Keita, conseiller technique chargé des questions migratoires au ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine.

Selon le conseiller technique chargé des questions migratoires au ministère des Maliens établis à l’extérieur et de l’intégration africaine, Dr Boulaye Keïta, environ 528  migrants maliens en situation irrégulière et sans carte de séjour ont été refoulés par la Mauritanie dans   la localité de Gogui.

 « Ce sont au total 528 de nos compatriotes qui sont arrivés et qui bénéficient de l’assistance des plus hautes autorités de notre pays », a ajouté ce cadre du ministère des Maliens.

La plupart de ces personnes expulsées par les autorités mauritaniennes avaient pour objectif de rejoindre l’Europe.

En effet, ces rapatriements forcés des migrants en situation irrégulière sont une nouvelle doctrine des autorités mauritaniennes qui ont adopté une certaine fermeté face à la migration irrégulière. Et c’est le deux mars que les opérations de refoulement ont commencé. A indiqué nos confrères du Mali web.

 Pour les responsables maliens, c’est d’une décision souveraine de la Mauritanie face à la migration irrégulière. Car ce pays a invité les migrants à se faire identifier à travers une opération spéciale d’enrôlement où ils disposeront de titres de séjour.

 « Tous ceux qui ne seraient pas en règle sont souvent expulsés vers leur pays d’origine », a regretté le ministère.

Par ailleurs, ce rapatriement ne visait pas seulement les ressortissants maliens. Mais des ressortissants de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest.  Les images diffusées sur les réseaux sociaux montrent l’ampleur du calvaire vécu par ces migrants. « Nous sommes restés pendant des jours dans les conditions de détention difficiles sans manger », rapporte un migrant malien se trouvant bloqué dans la frontière entre les deux pays.

Face aux critiques, le ministère des Affaires étrangères de la Mauritanie s’en défend, soulignant que : « la migration irrégulière a pris des proportions qui ne servent ni le pays de transit ni le pays d’accueil final, encore moins le pays source ». 

Toutefois, le Mali a enregistré l’un des rares bilans de ses ressortissants refoulés par la Mauritanie voisine.  Une situation qui pourrait plonger Nouakchott et Bamako dans une guerre certaine.

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