Le gouvernement rwandais a salué dimanche l’annonce du repositionnement des forces du M23 depuis Walikale, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ainsi que celle de Kinshasa, indiquant l’arrêt de toutes les opérations offensives des FARDC et des groupes d’autodéfense Wazalendo.
Le Rwanda salue l’annonce du mouvement du 23 mars de retirer ses forces de la ville de Walikale en soutien aux initiatives de paix en cours, ainsi que l’annonce de la RDC de cesser toutes les opérations offensives des FDR et de la milice Wazalendo
« Le Rwanda est prêt à travailler avec toutes les parties pour garantir que les engagements soient respectés, en particulier dans le cadre du processus conjoint du sommet EAC-SADC et d’autres initiatives qui ouvrent la voie à un règlement politique durable et à la sécurité dans la région », a déclaré le gouvernement rwandais dans un communiqué de presse.
Kinshasa reste vigilant face à cette décision.
En effet, le 22 mars dernier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont indiqué, dans un communiqué, qu’elles allaient observer « avec vigilance » le retrait des forces hostiles de Walikale jusqu’à l’est de Kibati, dans la province du Nord-Kivu.
Elles prennent acte de la décision de l’Alliance Fleuve Congo (AFC) et du Mouvement du 23 mars (M23) de se retirer, en exécution de la déclaration conjointe du 18 mars 2025 entre le Qatar, la RDC et le Rwanda, adoptée en présence de l’Émir du Qatar, du président Félix Tshisekedi et du président Paul Kagame.
Les FARDC précisent qu’elles s’abstiendront de toute action offensive, tout en appelant les forces d’autodéfense congolaises à faire de même, afin de favoriser la désescalade et les processus de Luanda, de Nairobi, ainsi que les discussions engagées à Doha et à Washington. Elles ajoutent qu’elles se réservent le droit d’intervenir en cas de mouvement hostile.
Kigali et Kinshasa s’accusent mutuellement dans ce conflit
Pour rappel, depuis 2021, le groupe M23 s’est emparé de vastes étendues de territoire dans l’est de la RDC, forçant des milliers de personnes à fuir leurs foyers et créant une crise humanitaire.
La RDC, le Congo et l‘ONU accusent le Rwanda de soutenir le M23 en fournissant des armes et en déployant des troupes dans la province du Nord-Kivu.
Kigali nie ces informations, affirmant qu’il ne s’agit que de mesures défensives et accusant le Congo de soutenir les militants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).