C’est lors du Grand débat télévisé de la chaine Républicaine CAM 10 de ce dimanche 27 avril 2025, que Yahya Bello, cadre du parti camerounais pour la réconciliation nationale(Pcrn), condamne avec véhémence le nom donné au nouveau siège de l’Assemblée nationale du Cameroun baptisé « palais de verre Paul Biya ». La rédaction de votre média La Voix du Continent vous présente l’intégralité de cette sortie qui déferle la chronique sur les réseaux et fait les choux gras de la presse camerounaise.
« Si on me dit aujourd’hui que le palais de l’unité porte le nom de Paul Biya, ça ne me posera aucun problème ou même la Primature ou encore l’immeuble de l’émergence.
C’est le choix du bâtiment qui dérange. Prenez l’Assemblée nationale, monsieur Biya n’a jamais été parlementaire dans son histoire. Si ce bâtiment avait pris le nom de Cavaye Yeguie Djibril, ça ne m’aurait posé aucun problème, parce qu’il est député depuis 1970 je crois.
Il a été un grand député dans l’histoire du Cameroun. On ne peut pas le nier. Il est président de l’Assemblée nationale, ça, c’est quelque chose. Mais baptisé un édifice qui relève du pouvoir législatif avec le nom de quelqu’un qui représente le pouvoir exécutif, c’est un problème », s’insurge Yahya Bello, cadre du pcrn.
Pour rappel, la députée du parti camerounais pour la réconciliation nationale Nourane Foster avait condamné elle également cette initiative le jour de la cérémonie de baptême tout en boycottant ledit événement. Selon elle, cet acte n’est pas républicain et entrave aux principes de la démocratie qui prône la séparation stricte des pouvoirs et la gouvernance du peuple par le peuple, invoquant ainsi la consultation populaire.
Pour l’heure, cette situation ravive les tensions au sein de la classe politique d’opposition et de certains acteurs de la société civile camerounaise qui estiment avoir vécu 43 ans de dictature sous l’ère du renouveau président du rassemblement démocratique du peuple Cameroun(RDPC) et veulent vivre un nouveau Cameroun à la prochaine présidentielle d’octobre pour mettre fin à ce qu’ils considèrent de gouvernance d’autocrate.