C’est dans un communiqué signé en date du 3 janvier 2025 que le Syndicat National des Enseignants du Supérieur(Synes) informe la communauté universitaire et l’opinion publique nationale et internationale sur les motifs relevant de son mot d’ordre de grève.
Comme toutes les grèves, celle lancée par le Synes porte sur des revendications se rapportant aux droits des enseignants des universités d’État. Car, lors de la troisième assemblée syndicale ordinaire tenue le 11 décembre 2024, la section Synes de la Faculté des Sciences de Yaoundé 1 déplorait déjà pour le regretter l’absence des paiements des heures complémentaires des corrections, des surveillances, des gratifications entre autres pour le compte de l’année 2023-2024. « La réclamation du paiement des 3 et 4 tranches de la prime de la modélisation de la recherche allouée aux enseignants du supérieur depuis 2009. Pour ce qui est de la 3ᵉ tranche de cette prime, il est revenu au Synes que certains enseignants n’avaient pas encore perçu cette tranche trois mois après la date prévue à cet effet », dénonce le Dr Moutil Firmin Ghislain, secrétaire national à la communication du synes.
En effet, la quatrième tranche, quant à elle, est échue depuis le 31 décembre 2024. Malheureusement, rendu à date, le paiement de celle-ci n’est pas encore effectif. Pourtant, la dette académique représente les prestations académiques impayées des enseignants sur une période de 20 ans au moins (2000-2021). Déplore-t-il par la suite.
En revanche, les primes de recherches devraient être gérées d’une manière automatique dans les salaires et l’on ne devrait pas assister à des revendications quelconques. « Pourquoi le paiement de la prime de modernisation de la recherche doit-il donner lieu à des grèves répétitives du Synes ? Cependant, cette prime est budgétisée. Le Synes a proposé maintes fois que l’une des solutions définitives est d’introduire cette prime dans les salaires », ajoute-t-il par la suite.
Pourtant, le ministre des Finances, en commun accord avec le bureau du Synes via un communiqué, avait annoncé le paiement de la dette académique de la 3ᵉ et de la 4ᵉ tranches à tous les enseignants au même moment, au plus tard le 31 décembre 2024 comme date butoir.
Rendu au 03 janvier 2025, date de l’appel à la grève pour le 06 janvier 2025, cette dette n’a pas été payée. Plus grave, le ministre des Finances n’a daigné faire aucune communication sur les raisons du non-paiement de cette dette en 2024. Fait-il savoir.
Toutefois, le mot d’ordre de grève reste maintenu sur toute l’étendue du territoire national.