Communauté urbaine de Yaoundé : le maire de la ville va en guerre contre les commerçants et vendeurs à la sauvette 

Pierre Ngatti
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C’est dans un communiqué signé en date du 10 janvier 2024, que Luc Messi Atangana informe les commerçants et les vendeurs à la sauvette et le public qu’à compter du 20 janvier 2025, la vente des marchandises aux bords des rues et autres emprises de la voie publique sera strictement interdite dans certains marchés de la ville de Yaoundé.

Depuis l’annonce de ce communiqué par le Maire de la ville au public sur l’interdiction de vente des marchandises dans les brouettes, les porte-tout, les étals portables dans les rues, les trottoirs et autres emprises de la voie publique dans certains marchés et zones à l’instar, de la Zone Mokolo, quartier Messa, Elig-Effa, village des jeunes à Eteka, Carrefour Meec, carrefour Nkolbisson, marché centrale de Yaoundé, marché Etoudi, zone du marché Ekounou, marché Nsam (route principale), terminus Mimboman , Mimboman Sapeur, Emombo paroisse, marche Essos , le sujet divise l’opinion publique et déferle la chronique sur les réseaux sociaux.    

En effet, la plupart de ces commerçants rencontrés sur le terrain dans ces zones ont un discours commun, celui de n’avoir pas été informés quelques jours plus tôt avant la prise de cette décision par le maire. « Nous sommes un peu embarrassés par cette situation qui nous met tous en colère au regard du temps qu’on nous accorde. » « En plus, nous n’avons pas reçu un message de sensibilisation en amont », fait savoir Ngono Alexandra, vendeuse des poulets au marché Mokolo.    

Tout comme elle, Ayissi Magloire, vendeur des chaussures au terminus Mimboman déplore cette situation qu’il juge très stricte de la part du maire. «  Nous sommes dans un pays où le taux de chômage pour nous jeunes est très élevé. Quand nous sortons le soir comme ça, c’est juste un moyen pour nous de trouver de quoi manger et de régler nos factures de location, d’eau et d’électricité. En plus, tout le monde ne peut pas vendre à l’intérieur du marché faute de places, ou alors, elles coutent extrêmement cher et nous sommes obligés de vendre en route pour espérer avoir quelque chose en retour  », fait-il savoir.   

Par contre, certains usagers et chauffeurs de taxis saluent tout de même cette décision de l’autorité qui vient mettre fin au désordre urbain. «  Nous disions merci au maire pour cette décision courageuse et autoritaire. Car ces vendeurs ambulants sont à l’origine des quelques accidents de la route, mais également de plusieurs autres infractions, à savoir, le vol à l’arraché, la vente des produits périmés, ce qui nous expose, dénonce-t-il.  

Nonobstant, le non-respect de cette décision par les contrevenants les exposerait aux mesures répressives prévues par les textes en vigueur, met en garde le maire.

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