Célébration du mariage : ils se sont dits oui, pour le meilleur et pour le pire ! 

Pierre Ngatti
10 Min Lecture

La mairie de Yaoundé sept a servi de cadre pour la célébration du mariage de Irénée et Aude le samedi 30 novembre 2024.

Originaires des régions de l’ouest et du centre Cameroun (département du Mbam et Kim), Irénée et Aude ont choisi Yaoundé, la capitale politique camerounaise, pour célébrer leur union devant un parterre d’invités venus des quatre coins du pays ainsi que ceux de la diaspora.

Pour ce faire, la mairie de Yaoundé sept a été choisie pour le mariage civil en présence du premier magistrat de la ville éponyme le 30 novembre de l’année en cours. Aux environs de 10 heures, la grande famille Moungah représentée par le chef traditionnel de Mimbé, Rev. Pindzie Adamou Robert et Megnang Jean, sans oublier la grande famille Kemayou, du Daf de l’Irad, le secrétaire général du conseil économie et social, le secrétaire général du ministère des Transports par ailleurs chef supérieur de 2ᵉ degré Babouté –Djanti, le représentant du maire de Yoko ainsi que la communauté Bavette ont pris la direction de l’hôtel de ville de Yaoundé 7 à Nkolbison pour célébrer l’union sacrée de deux conjoints.

Après une heure et trente minutes de route, la délégation que conduit Mouliom Etienne Irénée frappe à la porte de la mairie de Yaoundé 7 accompagné d’un cortège proportionnellement à l’aspect du jour qui se veut très mouvementé au regard des youyous, des coups de sifflets et, voire des klaxons de voitures pour honorer l’hôte du jour.

En effet, après l’installation du couple, ainsi que des différentes familles et connaissances, le maire de cette collectivité décentralisée fera son entrée pour amorcer l’ordre du jour qui rassemble cette forte communauté en ce lieu.

Prenant parole, il a tenu à remercier Mouliom d’avoir honoré sa circonscription admirative qui étant nouvellement construite au regard des difficultés que rencontrait le premier siège de cette unité administrative dans son temps d’antan.

 Le maire, se voulant rassurant, a rappelé aux uns et aux autres si la publication des bans a été respectée comme le demande le droit positif camerounais, ceci pour éviter une quelconque contestation.

 Ainsi a suivi la lecture de la déclaration des articles portant sur l’organisation et la célébration du mariage devant le public en général, mais en particulier devant les témoins des mariés. Les questions y afférentes liées au mariage étant inscrites à l’ordre du jour sur le choix du régime, le témoignage du jeune couple, la prise de parole des témoins, le magistrat a procédé à la célébration de ce mariage convenablement au respect de l’art.

 « Je vous déclare, mari et femme », affirme le maire. Pour la suite, les différentes délégations ont pris la direction du domicile familial sis à Mimboman dernier poteau pour les festivités.

Une soirée titanesque

Dans la suite du prolongement de la journée couronnée par la célébration du mariage du couple Mouliom dans l’après-midi à la marie de Yaoundé sept, la salle de fêtes Florencia palace de Mimboman descente Don Bosco, va accueillir à son tour les invités de marque du couple à l’instar du Daf de l’Irad, le secrétaire général du conseil économie et social, le secrétaire général du ministère des Transports par ailleurs chef supérieur de 2ᵉ degré Babouté –Djanti, le représentant du maire de Yoko et bien d’autres, aux environs de 20 heures.

Mais le couple fera son entrée à 20 h 30 à pied de danse dans la somptueuse salle de banquet de 210 places aux standards des normes européennes dont l’entrée est marquée par un tapis rouge et la salle en elle-même ayant un dispositif assuré par un service traiteur de haut gamme, associé par un protocole outillé à la taille de l’évènement. Le master classe of the cérémonie, dans sa sagacité, a combiné paroles au rythme de la musique sous un jeu de lumière marquant le lancement officiel de ladite soirée jusqu’à l’installation du couple à la place d’honneur.

Le master classe of the cérémonie, dans ses propos liminaires, a donné la parole à l’ayant droit de faire la prière avant d’entrer au vif du sujet qui rassemble toutes les familles venues nombreuses pour honorer le couple Mouliom.

 Marquant un tournant décisif, cette soirée est couronnée par les différentes prises de paroles de part et d’autres, allant des grands-parents aux témoins, ainsi que des artistes gospels et de la prestation en live d’Aimé Carine Mgbatou venue de l’Église évangélique luthérienne du Cameroun.

Cette soirée étant émaillée par une série de prises de photos entre le couple Mouliom et le public, assurée par un cameraman professionnel, offre par la suite un buffet exceptionnel aux invités, amis et connaissances.

En effet, au fur et à mesure que l’on s’acheminait à la fin de cette soirée aux environs de minuit, le master classe of the cérémonie a rappelé aux uns et aux autres qu’il est venu le moment pour eux de remettre au couple des cadeaux.

Et cette échéance est rythmée par la musique locale Bamoum de l’artiste Fadil le sorcier, signe d’honneur pour le marié issu de cette communauté historique du Cameroun, ainsi que de la musique classique pour situer les différents invités dans le temps et dans l’espace pour ne pas les égarer.

Après cette étape riche en son et en couleur, tout le monde était convié de prendre la route de son domicile pour la suite de l’évènement dimanche 1ᵉʳ décembre 2024 pour le mariage chrétien. 

Un mariage devant le juge infaillible

   Comme il est de tradition dans la vie des hommes, le mariage religieux marque un tournant décisif dans la vie d’un couple après celui civil, signe d’honnêteté et de franchise, voire une marque extrême de considération selon les religieux.

 C’est dans ce sillage que le couple Mouliom a opté pour l’église messianique évangélique du Cameroun(Emec) de leboudi entrée carrière pour sceller leur union. Pour ce faire, l’homme de Dieu, dans son homélie, a exhorté le jeune couple à avoir la crainte de l’éternel pour une paix durable et un foyer apaisé.

Poursuivant sa prédication, il a également souligné au passage au couple l’expression de la tolérance et du pardon. Leur conseillant de prendre en considération certains versets bibliques de Genèse, enfin de leur faire comprendre qu’ils forment aujourd’hui devant Dieu et les hommes une seule chair, il va au préalable les encourager en leur offrant une bible de la part de la congrégation. 

Après ce sermon, les témoins ont été conviés d’assumer leur rôle d’assistant au couple et de leur prodiguer les conseils pour la suivie du couple durant toute leur vie. Ainsi, les alliances ont été fixées de part et d’autre par les deux conjoints pour sceller leur union après l’étape civile de la mairie il y a un jour par l’homme de Dieu.

Pour rappel, le mariage traditionnel avait été effectué le vendredi 29 novembre au domicile de la mariée Aude derrière l’Église fraternelle luthérienne dite Haoussa du dernier poteau mimboman couronnée par cette épreuve de la dot que l’on pourrait qualifier comme étant l’élément déclencheur de l’ensemble de cet évènement au parcours exceptionnel ceci pour avoir l’onction traditionnelle source de bénédictions ancestrale et socle de valeurs traditionnelle africaine.

Car durant cette épreuve, plusieurs paroles ont été prononcées sous forme de proverbes africains par les représentants des deux familles, dont seuls les sages africains peuvent comprendre fidèlement la profondeur des messages véhiculés ce jour.

 Donnant leur fille Aude en mariage, cette famille a passé en revue tous éléments de la dot demandée à la famille de Mouliom dont si une seule chose venait à manquer de la liste demandée, ce mariage devrait être annulé à défaut de cela, la famille de la mariée devrait tout simplement amender celle du marié avant la poursuite de la soirée comme en témoigne l’oncle de la mariée dans son récit.

Nonobstant, une danse traditionnelle Bamoun avait été invité par la famille Mouliom pour animer ladite soirée de la dot au regard de cet accueil chaleureux de la famille de la mariée qui a accepté de donner leur fille en mariage pour une union non seulement pour les deux conjoints, mais également pour les deux familles qui forment un trait d’union, socle de partage et du vivre ensemble.   

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